B: Une ville qui ne nous attirait pas plus que ça car tout le monde nous disaient que c'était encore juste un centre type européen et qui plus est, pas du tout intéressant. Et bien tout est faux le centre a son architecture propre, il y a des marchands a la sauvette qui vendent absolument de tout! Du paquet de 10 rouleaux de PQ au tabac en passant par les câble Iphone et écharpes; tares religieux qui hurlent aux micros et qui pètent les roubignoles, spectacles de rue (danses et musiques en tout genres, magiciens, comiques, des trucs indescriptibles, mendiants rigolo etc), cireur de pompes a l'ancienne, vendeur de bouffes partout; principalement "ptit pain sauce" (c'est une petite galette a base de potiron sur la quelle on rajoute des sauce maison qui défoncent tout! On c'est nourri pas mal de ça), completo ( hot dog avec de l'avocat, de la mayo et du chou chelou) et ´plein d'autre types de choses que souvent les étudiants de tout ages vendent le soirs la ou les personnes viennent se poser dans les parcs. Ah il y a même eu a Valparaiso, deux filles dans le bar ou nous étions, venues nous vendre des shooters de Cointreau dans dans petit verres a shooters en chocolat, archi bon! C'est juste génial que même dans les bars les patrons acceptent ça!!!
Sinon ici on a décidé de continuer le voyage a vélo! On a mis presque 1 mois a acheter tout le matos, mais on a surtout passe pas mal de temps a chercher des logements pour dépenser moins.... FAILS!!!

PS: Merci aux smalas qui nous ont aidé pour les logements

M :
J'en avais entendu tellement de mal que finalement Santiago a été une bonne surprise. Rien qui ne sorte tellement de l'ordinaire mais j'ai trouvé la ville plutôt plaisante. Vivante, tout ce qu'il faut niveau magasins ( même s'il faut savoir ou chercher!), un super marché, un super parc sur la colline, et une super vue sur les Andes. Et des "petitspainssauces", beaucoup de petitspainssauce ! En vrai ça s'appelle "sopaipillas" mais comme c'est relou à dire nous on dit petitspainssauce. Ce sont des petits pains à base de blé et de potiron, frits dans l'huile, accompagnés de sauces diverses, dont la sauce typique pebre (sauce piments échalotte coriandre en gros, juste à tomber), et une autre qui à un peu le goût de sauce burger mais en bonne. Un petitpainsauce coûte 150 pesos, soit environ 20 centimes d'€, autant dire qu'on en a mangé BEAUCOUP. On a mangé quelques "completos" aussi, le hot dog chilien, typiquement avec de la choucroute (influence de l’Allemagne), et à généreusement arroser de délicieuses sauces et condiments divers.
Ici, les rues sont très vivantes. Si comme moi, on n'aime pas faire les courses au supermarché ou faire du shopping, c'est parfait, il suffit de se balader dans la rue et on finira par tomber sur quelqu'un qui y vend ce qu'on veut. Il y a de tout, à des prix défiants évidemment toute concurrence. On trouve des vêtements à foison (vêtements d'hivers -toujours, écharpes, ponchos, collants...), des articles "électroniques", des accessoires à cheveux, des portefeuilles, même des cartes SIM. J'ai même acheté mes genouillères à un mec dans la rue, de même qu'une super pochette "banane" faite main. Et pour ceux qui n'aiment pas cuisiner, qu'ils se réjouissent aussi, il suffit également de se balader 3 fois par jour pour avoir ses repas, et je ne parle pas que de la junk food qu'on associe souvent à la street food. Encore une fois on trouve de tout, de la salade de fruits frais aux burgers (souvent végétariens !) maison, en passant par divers gâteaux, sushis, fajitas ou plats typiques (souvent du ceviche, ce plat à base de poisson cru que je n'ai pas goûté). Il y a quelques stands "classiques" comme on a l'habitude d'en voir aussi chez nous, des trucs sûrement accrédités etc. Mais surtout, il y a principalement des stands constitués de 3 fois rien, beaucoup de gens sont derrière leur glacière avec un petit panneau, ou derrière un caddie bricolé pour vendre leurs plats. J'ai l'impression qu'il s'agit souvent de femmes dans la quarantaine, et aussi les soirs et weekends, de pas mal de jeunes que je suppute être étudiants, qui tentent d'arrondir leurs fins de mois, voire de carrément se financer comme ça je sais pas. On a remarqué qu'ici au Chili, il y a une énorme volonté de la part des gens de se créer eux-mêmes un gagne-pain, et contrairement à chez nous, il semble que la police ne leur mets pas des bâtons dans les roues et que n'importe qui peut prendre une initiative et poser son stand quelconque sans rencontrer de problèmes avec la loi. Il y a donc des gens partout dans la rue, posés avec leur marchandise sur un drap, ou à vendre leurs plats, à cirer les chaussures ou que sais-je. Le week-end tout particulièrement tous les jeunes en quête d'argent s'affolent : il y a ceux derrière leur glacière ou ceux qui se promènent avec leur panier contenant des gourmandises maison...on a aussi eu droit à deux jeunes filles qui faisaient la "tournée des bars" en proposant leur shooters d'amaretto dans des petits verres de chocolat moulés maison. Il y en a qui y mettent de l'idée. De la même façon on ne peut pas faire 3 pas dans le centre ville (ou prendre le métro) sans avoir au moins une personne qui fait un spectacle quelconque. Statues diverses, musiciens, danseurs, marionnettistes, chanteurs... Et souvent de plutôt bonne qualité. On a eu un peu de tout aussi, du groupe typique des Andes avec leurs ponchos et leurs flûtes de pan, aux jeunes qui font du breakdance ou du rock, à la danse du foulard, au clown qui danse sur de la techno... Globalement il y a très peu de mendiants. J'ai même vu une petite mamie mendiante qui, faute de pouvoir se donner en spectacle comme tous les autres, s'était peint deux coeurs sur les joues. Et on a aussi remarqué que les passants étaient très enclins à donner. Les gens donnent ou achètent volontiers. Je ne sais pas si ça vient d'un effort de solidarité par rapport à un système inégalitaire ou si ils apprécient seulement les spectacles mais je trouve très intéressant la façon dont toutes ces personnes se démènent pour gagner leur croûte, apparemment avec succès.